Dans les textes anciens du yoga, MÄyÄ reprĂ©sente le voile de lâillusion. Ce voile subtil mais puissant nous fait croire que ce que nous percevons avec nos sens est la seule rĂ©alitĂ©. Il nous Ă©loigne de notre nature vĂ©ritable en projetant des images mentales, des jugements, des attentes. MÄyÄ nous fait confondre le rĂŽle que nous jouons avec ce que nous sommes profondĂ©ment.
đ«ïž MÄyÄ se glisse dans notre quotidien Ă travers nos peurs, nos blessures, nos conditionnements. Elle nourrit la sĂ©paration, lâego, la croyance que lâon doit toujours faire plus, avoir plus, ĂȘtre diffĂ©rent. Câest le bruit du mental qui recouvre la voix de lâĂąme.
đŹ Comment le yoga aide-t-il Ă lever ce voile ?
Par les asanas, nous rĂ©investissons le corps comme lieu de vĂ©ritĂ©. Chaque posture devient un ancrage dans le rĂ©el, une opportunitĂ© de ressentir sans filtre. En cultivant la stabilitĂ©, nous ramenons lâesprit dans le prĂ©sent.
Par le pranayama, nous faisons circuler lâĂ©nergie et apaisons les fluctuations mentales. Le souffle devient comme un vent doux qui dissipe le brouillard. Il ramĂšne Ă lâessentiel.
Par la méditation, nous développons une qualité de regard neutre et bienveillant. Nous apprenons à voir les pensées comme des nuages qui passent. Petit à petit, ce qui est illusion se dissout, ce qui est vrai émerge.
đ« Le yoga ne nous coupe pas du monde. Il nous enseigne Ă lâhabiter avec discernement, Ă poser un regard clair et reliĂ©. Chaque expĂ©rience devient une chance dâĂ©veil, chaque Ă©motion un miroir de conscience.
đż Et si voir clair, câĂ©tait avant tout se dĂ©faire des lunettes dĂ©formantes du mental, pour retrouver la vision du cĆur ?