🌿 Lettre entre ciel et soi đŸŒČBivouac – Offrande au vivant

Cette nuit, j’ai dĂ©posĂ© ma tente
comme on dépose ses pensées.

LĂ , au creux des pins,
dans la lumiÚre dorée du soleil qui glisse,
j’ai regardĂ© le jour s’éteindre
et la montagne se vĂȘtir d’or.
Tout semblait figé, suspendu.

Le torrent coulait à mes cÎtés,
fort, vivant, indomptable,
comme mes pensĂ©es qui parfois s’enchaĂźnent sans fin,
mais finissent toujours par retrouver le calme,
au fond de la vallée.

Il n’y avait rien Ă  faire, rien Ă  ĂȘtre.
Plus de rîle, plus d’attente.
Juste un corps parmi les troncs,
un cƓur parmi les oiseaux,
une présence qui se fond dans le Tout.

Juste observer ce qui m’entourait,
comme cette fleur qui saluait le soleil avant qu’il ne s’éclipse.
Elle semblait le remercier pour sa chaleur du jour.
Puis, dans la douceur du soir,
elle se referma lentement, confiante,
dans l’espoir de l’aube à venir.

Au matin, le monde s’est Ă©veillĂ© dans un souffle.
LumiĂšre naissante, cimes silencieuses,
et mon corps, qui s’étire,
mon souffle, qui rafraĂźchit.

Comme une offrande Ă  la simplicitĂ© d’exister.

La nature ne demande rien.
Et pourtant, elle offre tout.
Peut-ĂȘtre est-ce ça, la clĂ© :
offrir, ĂȘtre soi, sans bruit.
Sans rien retenir.

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